Dâr l'Invincible

Dâr est l'incarnation même de la volonté de vivre et de dépasser ses propres limites. Dès sa naissance, la vie fût un combat pour lui. Né d'une humaine et d'un esprit élémentaire dans des circonstances douteuses, sa mère perdit la vie en le mettant au monde à quelques mètres du bord d'une route. On murmurait d'elle qu'elle était sorcière, qu'elle pactisait avec d'étranges forces et que le rejeton qui était dans son ventre était une erreur de la nature, une injure aux Dieux. Bébé Dâr ne du sa vie sauve qu'à ses cris puissants qui alertèrent une caravane marchande Sunnite qui passait non loin de là. Le marchand, surpris de voir une telle chose récupéra l'enfant et le rapporta dans sa ville. Il fit la curiosité de son serail et personne ne puis dire de quelle race il était. Sentant l'aubaine, Barrakas, tel était son nom, le laissa entre les mains de ses esclaves pour qu'elles s'occupent de lui. Il fut ainsi arraché de la misère un temps, mais les griffes du destin ne tarderait pas à resserrer leur étau de nouveau. Dâr, comme il fût appelé, grandissait sous le regard lointain de Barrakas, un regard semblable à celui que l'on porte sur un investissement, et non pas celui d'un père. De plus, il était dur avec ses gens, il avait la main leste et jamais il n'eu la moindre marque d'affection pour le jeune garçon. La force de celui-ci, malgré son jeune age, croissait également et elle était à 6 ans semblable à celle d'un jeune adulte. A 7 ans il pouvait forcer un animal à rentrer dans son enclos et à 8 il soulevait un cheval. De plus il semblait que sa peau s'endurcissait et le jeune Dâr profitait au mieux de ses nouveaux pouvoirs. Quand il eu 10 ans Barrakas vit qu'il était temps d'être payé et réfléchi au moyen de rentabiliser au mieux ses intêrets. Il fit venir nombreux de ses contacts et amis personnels et exposa le petit comme une bête de foire, vantant sa force et les avantages qui découlerait d'avoir un serviteur possédant une si curieuse lignée. Les prix s'envolèrent et se fut pour une petite fortune qu'un négociant en armes s'offrit Dâr qui, même sans être très futé, compris assez bien ce qu'il se passait. Le négociant et lui partirent rejoindre son navire et son instinct lui fit commettre un acte très grave. A quelques pas du port, Dâr, prétextant une envie de se soulager, fit prendre à son nouveau maitre une ruelle adjacente. Là, avec une rage incontrolable, il lui sauta dessus, le roua de coups, lui mangea la langue et lui arracha le coeur à mains nues. Puis, sa colère étant passée et reprennant ses esprits, il se rendit compte de ce qu'il venait de faire et s'enfuya dans les ruelles sombres d'Absalom. Ses pas le menèrent jusqu'au quartier populaire de La Pièce où il resta un temps, vivant de rapines. Lors d'un jour de marché, alors qu'il cherchait à s'emparer de fruits sur un étal, il fut soulevé de terre par la poigne d'acier d'un homme à  la haute stature. Celui-ci garda sa prise sur lui malgrés tout ses efforts, chose qui ne lui était jamais arrivé dans sa vie. Il se retrouva à terre, médusé, le souffle court, et ne put que sentir la douleur cuisante d'un puissant revers de main avant que l'inconscience le submerge. Le lendemain, il se réveilla dans une chambre au lit sommaire, les bras attaché et un arrière gout de sang dans la bouche. L'Homme vint assez rapidement le revoir et s'occupa quelques temps de lui presque sans parler. Il lui interdit de sortir de la pièce mais à travers les murs de celle-ci, il entendait des clameurs et parfois des cris. Quelques temps passa et, malgrès ses mauvaises manières et sa méfiance naturelle, Dâr sentit en lui un étrange sentiment pour cet homme. Peut être était-ce du au fait qu'il était le seul à lui avoir jamais résisté. Un jour, la porte s'ouvrit et l'Homme lui fit signe de sortir. Il lui fit voir les sables de l'Arène, lui fit voir d'autres enfants tous spéciaux comme lui, lui expliqua les valeurs de l'Ecole Impériale. Il lui fit voir un avis de recherche avec son visage et lui expliqua, non pas comme on parle à un enfant mais bien comme un adulte ce qui l'attendait à l'extérieur. Enfin il lui permit d'avoir l'espoir de s'élever au dessus de la masse, de forger son propre destin et de devenir quelqu'un. Dâr pris sa décision, acquiesça de la tête et les cinq années qui suivirent passèrent comme un éclair pour lui. Les élèves lui ont même donné un surnom en rapport au fait que jamais personne à l'Ecole ne l'envoya au tapis depuis cette fameuse journée. On le nomma Dâr l'Invincible. Et il trouvait que ça sonnait plutôt bien.